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Retranscription de l'émission A fleur de coeur : Daniel Balavoine
diffusée en hommage au chanteur le 5 juillet 1986 sur Antenne 2 - Page 2

Puis, on retrouve Daniel à Biarritz le 4 juin 1984. Il fouille dans un sac d'où il extrait des objets qu'il commente.

Il sort une photo de François Miterrand et un casque de soldat (en lien avec l'affaire des anciens combattants). Il sourit.
D.B. : Je le re-range tout de suite.

Interviewer : Ca te dit quelque chose ça ? .

D.B. : Moi, rien, non.

Interviewer : Tu racontes que ces deux histoires là t'ont rapportées deux fois plus de pubs que tes chansons ?.

D.B. : Je montre les objets alors. C'est toi qui est mauvaise langue et qui essaye de dire ça parce que tu ne me connais pas. Je n'aime pas dire des chiffres parce que ça fait toujours très vantard. Mais tu pourras dire aux mauvaises langues d'abord que ce monsieur est très intelligent (il désigne la photo de Mitterrand) et que ça c'est en principe une affaire classée (il désigne le casque).
Avant cette histoire là (Miterrand), j'avais déjà vendu pratiquement 500 000 albums et en tout cas dans l'année qui avait précédée, facilement un millions de 45 tours. Je crois que c'est plutôt à lui que ça a rendu service qu'à moi si tu veux, en gros.
Quant à ça (le casque), n'en parlons plus mais là je n'en étais plus à un millions, ça devait être à pas loin trois ou quatre millions de 45 tours... en tout cas trois c'est sur et sûrement pas loin du millions d'albums.

Daniel sort du sac un exemplaire de son disque "Le Chanteur".

D.B. : Ah ! . Je connais ça.

Daniel, chez lui à Colombes, le 14 juin 1984. Il a l'album entre les mains.

D.B. : La personne qui s'occupait de moi à l'époque et qui s'occupe toujours de moi, qui est Léo Missir, avait un penchant pour un ou deux autres titres de l'album, un ou deux autres titres que "Le chanteur".
J'avais demandé une autorisation spéciale d'intervention. J'avais demandé qu'on s'occupe d'abord de cette chanson qui s'appelle "Le chanteur". Non pas parce que je pensait que ça allait avoir le succès que ça a eu après, mais parce que c'était la chanson qui me paraissait le plus ressembler à l'époque à ce que j'avais envie de faire.
Comme par exemple, l'année dernière, c'était "Pour la femme veuve qui s'éveille" que je préférais. J'ai toujours eu envie que l'on essaye de promouvoir d'abord le titre qui me plaisait le plus à moi parce que ça me paraissait être celui qui serait le plus facile à défendre, le plus sincèrement facile à défendre.
Et là c'était "Le chanteur" et en fait, ça a fonctionné très très vite.

Version "Live" du "Chanteur" à Dijon.

Daniel avec Joe Hammer et Andy Scott dans un studio d'enregistrement. Ils travaillent sur une boite à rythmes.

D.B. (s'adressant à Joe Hammer) : Tu n'as pas fait comme je voulais. Il faut que tu fasses un guide au départ. Un tempo que l'on va enregistrer que l'on refera après s'il n'est pas conforme à ce que l'on veut. Mais que l'on puisse ré-enregistrer par dessus.

Joe Hammer : Bon, c'est parti alors.

La boite à rythmes redémarre.

D.B. : Andy d'abord, c'est un ingénieur du son, comme on dit. En fait, je dirais plutôt, au sens anglo-saxon du terme, "un producteur".
C'est à dire qu'il participe intensément à la réalisation des disques, au choix des mix, à la prise de son de chaque instrument. Ses goûts font partie des miens. C'est un travail commun. Je l'ai connu il y a une dizaine d'années.
(Il se retourne vers Andy Scott et imite une personne âgée)...une bonne dizaine d'années. Il venait d'Angleterre. En fait, il était déjà en France depuis un petit moment.
A l'époque, je faisais un peu mes débuts et j'étais impressionné parce qu'Andy était anglais. Ca faisait très jeune à l'époque.

J.H. : Nous les musiciens, souvent ici on fait la séance. On enregistre et après, c'est fini. On n'a plus de rapport avec un chanteur. Après ils font leur travail de chanteur et les musiciens, tous seuls de l'autre côté, font leur travail de musiciens.
Avec Daniel, ce n'est pas le cas. Et moi, j'aime bien ça.

Interviewer : C'est un professionnel ?.

J.H. : C'est une question d'humain.

D.B. : On a l'intention, avec Andy et Joe, de pousser les expériences beaucoup plus loin. Mais peut-être que la seule carrière française que je mène ne suffit pas à avoir une extension suffisante.
On a envie de faire un groupe et on va réunir des gens pour faire ce groupe. On est déjà trois. C'est beaucoup mais ce n'est pas tout à fait assez. On cherche encore un peu d'autres gens. On a un guitariste qui va s'adjoindre à nous, qui est un anglais. C'est un hasard mais surtout un bon guitariste avant d'être un anglais. On espère que l'on pourra prouver à certains...on est même sûr de le faire...qu'en France aussi, on peut avoir un son exceptionnel, différent, très élaboré, très travaillé.
Seulement, il ne faut pas faire les disques en 8 jours. Il faut les faire avec le temps qu'il faut.

Plan suivant sur le car de la tournée.
Daniel dispute, sous l'oeil de Claude Jarroir, une partie de carte avec Joe Hammer, Andy Scott et Alain Pewzner.


Il rentre ensuite dans un restaurant avec son ami Jacques Durruty. Il embrasse la femme du restaurateur.

D.B. : Ca va ?...(Il s'adresse au restaurateur)...Est-ce que je peux l'embrasser encore ?.
(Le plan a dû être refait plusieurs fois).

Le restaurateur : Oui.

D.B. : Ca va ?. On peut s'installer ?.

On le retrouve attablé avec son ami.

D.B. : Ce que l'on en commun c'est la pêche, le bateau, les bagnoles. Ces choses font qu'on aime la vie et c'est ce qu'on a en commun.
Il y a des gens qui n'aiment pas la vie, qui s'emmerdent à longueur de temps. Nous, on aime ça, avec les bons et les mauvais côtés.

(Il interpelle le restaurateur, tout en mangeant)

D.B. : Béniat (??), tu sais qu'avec du vin, c'est mieux quand même. Si tu veux nous porter du vin ce serait bien aussi.

Jacques Durruty : Les bons côtés de la vie, c'est la bouffe. C'est boire un peu de bon vin même si on n'en boit pas beaucoup. Les mauvais, c'est la politique. On n'est peut-être pas nécessairement du même bord. Moi, j'ai des penchants à droite et il a parfois des côtés un petit peu... Mais en fait, ce n'est pas un vrai problème.

D.B. : (Il lit un magazine que lui a tendu le restaurateur).
Ah, voilà, un vrai basque pur... Blanco. (Il rit).
Blanco dit qu'il m'aime...(Il lit)...
"...Daniel Balavoine, ses textes sont bons et d'une certaine façon j'apprécie qu'un chanteur dise de temps en temps ce qu'il pense..." ...Un vrai basque pur, Serge Blanco. Ceux qui ne le connaissent pas, il est entièrement noir. Ca ne fait rien.


Fond musical avec "L'Aziza".
Plusieurs plans successifs.
Daniel est filmé sur la plage de Biarritz, sur un voilier avec des amis.


Puis on le voit avec son ami Loulou Capdevielle. Ils sont tous les deux en tenue de sport.
On retrouve Loulou Capdevielle dans son magasin d'espadrilles.


Loulou Capdevielle : On s'est connu il y a six ans ou sept ans. Il voulait jouer au tennis. Il ne savait pas s'il fallait jouer de la main gauche ou de la main droite. Alors je lui ai appris à jouer et comme il a du sang basque dans les veines un peu, il s'y est vite mis.
Et puis il a besoin de ça pour son spectacle. Il travaille un peu les muscles des jambes en dehors des cordes vocales. Et puis il est super gentil. Et puis on a joué. Et puis on est devenu de bons amis.


Retour dans la loge du spectacle.
Un assistant lui installe le boîtier de son micro H.F. dans le dos.
Il met son micro casque sur sa tête.


suite de l'émission (page 3)