Extraits d'hommages rendus à Daniel Balavoine, issus de l'émission "Sacrée soirée" sur T.F.1 le 10 janvier 1990.
(Laurent Voulzy, est très ému et s'exprime avec pudeur et retenue. Il va interpréter "Sauver l'amour" et "Tous les cris, les S.O.S." qu'il a rassemblé en une seule chanson. A la fin de son témoignage, on constate combien la mort de Daniel Balavoine a pu rapprocher certains chanteurs.)
J.P.F.: Bonsoir Laurent. Ca n'a pas été simple de choisir.
Et puis ça a été, si je puis me permettre, un sacré boulot que d'enregistrer ces deux chansons ?.
Laurent Voulzy: D'abord je voudrais dire que j'ai été très impressionné d'être dans cette émission ce soir. Voilà, je l'ai dit. Très ému aussi. Et puis, bon, il y avait un choix important de chansons parce que je les aimais beaucoup. J'aimais beaucoup Daniel Balavoine. Pour diverses raisons. En plus on a eu...je parle un peu de moi en même temps...mais on a eu un parcours...j'aime pas ce mot là...un peu identique.
Il a joué dans des groupes. Moi aussi. J'ai assisté à une audition qu'il a eu faite à Paris quand il est arrivé de Pau. Il a joué dans un groupe qui s'appelait "Présence". Et j'étais dans le bureau du gars qui s'appelait Daniel Bodon qui était batteur et chef du groupe à l'époque. Moi je jouais avec un autre groupe de rock'n roll qui s'appela "Le Point" avec Marc Robson. On était tous les trois dans un bureau. On a attendu. Et y'a un chanteur qui est arrivé pour auditionner et c'était Daniel Balavoine, avant qu'il fasse sa carrière. Voilà.
J'ai choisi deux chansons. Deux pour le prix d'une. Je n'arrivais pas à choisir, alors j'en ai pris deux.
J.P.F.: Et la rencontre avec Michel Berger ? . Un mot sur cette rencontre, Laurent ?.
L.V.: Oui, je voulais en parler. Y'a une drôle de chose qui s'est passée. On se voit souvent. On voit des chanteurs sur les plateaux de télévision. Et puis on ne se voit plus après. Michel Berger, je l'aimais beaucoup sans le connaître. J'étais très sensible à la façon dont il écrivait les chansons. Donc, beaucoup de respect. Et un jour Michel Berger m'a appelé comme ça. J'ai été très surpris de l'avoir au téléphone parce qu'on s'était entrevu comme ça sur des plateaux de télévision. Il m'a invité à diner avec Alain Souchon. Il m'a dit "...je vais appeler Alain, aussi, pour voir si on peut se voir...". C'était après la mort de Daniel. Il m'a dit "...ce serait bien qu'on se connaisse parce que moi, je t'aime bien...". Je lui ai dit "...moi aussi...". Il me dit "...c'est mieux de se connaître pendant qu'on est vivant qu'après...". |