Jean-Pierre
Foucault: Comment, Guy racontez-moi, Daniel a-t'il eu l'idée un jour,
peut-être avec vous et votre complicité, de se lancer dans ce métier infernal
qu'est le métier de la chanson ?.
Guy: Dire quand il s'était décidé, je ne peux pas dire. Peut-être
c'était programmé et il ne le savait pas encore ?. Disons que Daniel
est le petit dernier. Et que en tant que petit dernier, je dois dire
qu'au départ, il a été peut-être le plus dur, le plus coléreux. Celui
certainement qui avait le plus de caractère au départ.
J.P.F.: Etre capricieux ou coléreux, c'est avoir du caractère
?.
G.: Oui, il avait du caractère. Il cassait ses assiettes du haut
de sa chaise. Il y a des épisodes.
J.P.F.: Déjà ?. C'est-à-dire qu'avant de s'adresser et d'invectiver
le candidat Mitterrand à la Présidence de la République, déjà à la maison,
gamin, il cassait des assiettes ?.
G.: Oui, c'était un stage de formation.
J.P.F.: Et vous deux, ensemble, vous vouliez faire de la chanson
?.Ca c'était dans votre sang, non ?.
G.: Et bien, c'est-à-dire... Je vais vous raconter une petite
histoire. Nous chantions, les 3 frères - parce que nous avons un 4ème
frère (Bernard) qui n'est pas là ce soir parce qu'il n'a pas pu venir-,
nous chantions à 3 et nous avions exclu Daniel parce qu'il chantait
faux et nous dérangeait.
J.P.F.: C'est pas possible !!!
G.: Si, je peux vous l'assurer !!. Comme quoi, tout est possible.
J.P.F.: Attention à ce que vous dites parce que là haut il vous
regarde.
G.: Mais il le sait !!!. Et on le chassait régulièrement.
J.P.F.: Alors, comment se fait-il que quelqu'un qui chantait
faux au départ avec une voix si haut-perchée...?
G.:...Il s'est formé aux toilettes, un peu comme toute la famille...
(Rires)...sauf qu'il avait des percussions en plus. Il emmenait des
caisses et des casseroles. C'est venu comme ça. Je pense qu'il fallait
qu'il s'exprime. Je peux dire que Daniel s'est lancé dans la chanson
et est devenu un artiste, parce qu'il était peut-être le fils, comme
nous d'ailleurs, sommes les enfants d'un ménage qui s'est séparé, comme
c'est très banal. Il avait en plus le talent et il était hypersensible.
Et on fait des artistes comme ça.
J.P.F.: Vous êtes d'accord avec ce que dit le frère ?. Dites
moi Claire ?.
Claire: Oui, oui. Tout à fait.
J.P.F.: Il était comme ça ?.
C.: Oui , tout à fait. D'ailleurs ses premières musiques enregistrées,
il les a faites en faisant des batteries sur des bottins téléphoniques.
Tout le monde était très surpris d'apprendre avec quel matériel il faisait
ses maquettes de musique.
J.P.F.: Il vous parlait de son envie de réussir, de faire ce
métier ?. Ou alors c'était quelque chose de secret au départ ?.
Yves: Oh non, je crois que ce n'était pas secret. Il a tout de
suite manifesté beaucoup de volonté. C'était quelqu'un qui avait une
ténacité terrible en plus d'une hypersensibilité. De toute façon dans
ce milieu là, si on veut arriver à percer, il faut une volonté terrible.
J.P.F.: Et est-ce qu'il se confiait à la soeur aînée ?.
Marie-Françoise: Pas vraiment. j'ai 12 ans de différence avec
Daniel. C'est beaucoup. Mais moi, je me souviens beaucoup plus du petit
garçon dont je voyais la détermination... Il savait déjà bien ce qu'il
voulait parce que je me souviens d'une fois où avec maman, nous faisions
des courses, il me semble bien que j'ai été obligé de lui donner une
claque parce que vraiment il savait trop ce qu'il voulait.
J.P.F.: Est ce que vous l'avez pris au sérieux lors qu'il avait
envisagé que peut-être il allait embrasser cette carrière ?.
M.F.: Personne dans notre famille n'a empêché qui que ce soit
de faire ce qu'il voulait.
G.: Je voudrais à cette occasion parler de mon père qui est décédé
l'an dernier. Mon père a eu l'intelligence, je dois dire - et pourtant
il était de formation militaire et fonctionnaire - il a eu l'intelligence
d'autoriser Daniel à ne pas passer son bac à 16 ans, à l'époque, et
de lui dire "...puisque tu veux faire de la musique, eh bien va faire
de la musique et débrouille-toi...", ce qui est quand même assez rare...
(...)
J.P.F.: Alors, Daniel, c'est sur, c'était l'artiste, qu'on
aimait ou qu'on n'aimait pas. Et puis c'était l'homme qui parlait
et qui disait ce qu'il avait envie de dire. Quelque soit l'interlocuteur.
Vous vous souvenez de ce journal d'Antenne 2 midi où il avait face
à lui, le candidat Mitterrand, et il lui a dit ses quatre vérités.
Et puis, un soir, à 7/7 où il était l'invité, il a, je peux le dire,
choqué bon nombre de personnes. Et pourtant, les minutes qu'il vivait
étaient délicates, difficiles.
(S'adressant à Yves)...Il a choqué un peu à cause de vous mon
capitaine. Si je vous appelle mon capitaine c'est qu'il y a une raison.
Vous vous souvenez de ce moment précis. Vous ne l'avez pas vu parce
que vous étiez à Beyrouth à l'époque.
Y.: Oui, j'étais à Beyrouth. En fait, moi je n'ai vu l'incident
sur l'écran que bien des mois après. Quand l'incident s'est produit,
moi j'étais entrain de déblayer le "Drakkar" qui venait donc de sauter
le matin, à 6h23. C'était un poste qui n'était pas tellement loin
du mien...
J.P.F.: Le "Drakkar" c'était donc à Beyrouth...
Y.: C'est le poste qui avait sauté. On avait eu 58 morts...
J.P.F.: 58 morts de l'Armée Française...
Y.: Oui, de l'Armée Française. Donc, ce qui s'est produit c'est
que je rentrais en tournée par équipe pour déblayer le bâtiment et
sortir les survivants. Et quand je suis arrivé, j'ai eu droit à T.F.1,
Antenne 2, F.R.3, qui sont arrivés sur moi en me disant "... ben voilà,
votre frère a fait une déclaration à la télévision. Quelle est votre
réaction ?...".
Je ne connaissais pas du tout la déclaration. Ils m'en ont parlé vaguement.
Et de toute façon je me suis dit s'il a dit ça, je connaissais bien
Daniel quand même, car Daniel est quelqu'un de très spontané. Il l'a
dit à un moment, je crois, où il ne savait pas encore si j'étais dessous
ou si j'étais à l'extérieur...(Très ému)... Il m'aimait...
J.P.F.: ...On va y revenir dans un instant. Nous allons revoir
ce passage. Encore une fois, les propos tenus par Daniel Balavoine
au cours de cet entretien, étaient sans doute des propos poussés par
l'intense émotion qu'il vivait. Vous allez comprendre et vous souvenir.
...(Extrait
du 7/7)...
Retour en gros plan sur Yves qui pleure. Applaudissements.
J.P.F.: Voilà... La phrase prononcée sur les Anciens Combattants,
ilne pensait pas ça... (S'adressant à Yves)... Est-ce-que vous vous
en êtes entretenus après avec lui, ou pas ?.
Y.: Oui, bien sûr. De toute façon je n'ai jamais eu aucun doute
là-dessus. Je connais suffisamment Daniel. D'ailleurs, en tant que
militaire actif, je sais qu'il tire très rapidement puisque dès qu'il
a su que je ne faisais pas partie des victimes, le lendemain il a
été assailli par d'autres radios et il a déclaré qu'en s'emportant,
il avait dépassé sa pensée... qu'il emmerdait les anciens combattants
qui souhaitent la guerre aux jeunes. Je crois que même un militaire,
normalement constitué, emmerde les anciens combattants qui souhaitent
la guerre aux jeunes. Il a dit que par contre, il remerciait les Anciens
Combattants qui avaient permis à la France d'être libre et à lui d'être
libre, etc. Il s'est emporté et ça m'a, en fait, beaucoup touché.
J.P.F.: Ca l'a beaucoup marqué ça ?. Ca l'a ennuyé ?. Parce
que ça l'a suivi jusqu'à la fin de ses jours cette petite phrase ?.
C.: Oui, énormément. Quelques mois après, Michel Drucker, sur
Antenne 2, leur a proposé d'avoir un droit de réponse. Il a été sollicité,
dans les semaines qui ont suivies par des radios. Il a pu s'expliquer.
Initialement, il ne voulait pas dire qu'il emmerdait les Anciens Combattants.
Il voulait entre autre dire que les Anciens Combattants l'emmerdait
à souhaiter la guerre effectivement aux jeunes. Bon, c'est vrai qu'il
y a eu des menaces de mort importantes. Des menaces de tous ordres
pour lui et nous tous, très proches. Il y a eu vraiment des langages
tenus par des français qui sont absolument inqualifiables. Daniel
a été sincère jusqu'au bout. Il était simplement pour la vie, et c'est
tout.
J.P.F.: Merci beaucoup.
2ème
plateau.
Patrick Juvet vient d'interpréter "Sauver l'amour" et rejoint Guy et
Fabienne Thibault.
J.P.F.: Je tenais à vous féliciter, mon cher Patrick Juvet, parce
que vous êtes grippé. Non seulement c'est pas facile de chanter du Balavoine
parce que c'est haut perché mais il faut bien dire que c'est pas facile
du tout. Et puis grippé....tous les artistes ont beaucoup de mérite
ce soir... (Applaudissement)... Alors, Guy, est-ce que c'est vrai...
?. Guy et Daniel Balavoine étaient derrière Patrick Juvet et Catherine
Ferry ?.
G.: Oui, c'est exact. On a été derrière Patrick Juvet. Nous
faisions "La Révolution Française" à l'époque et Patrick Juvet avait
fait un "Musicorama" à l'Olympia. Nous faisions partie d'un groupe avec
les "Fléchettes" que vous avez bien connu. On était 4 garçons. Nous
formions le groupe "Blanc-Bleu". Ce groupe était passé en première partie
et nous avions accompagné Patrick en 2ème partie.
J.P.F.: Comment étaient ils les deux, derrière ?.
Patrick Juvet: Merveilleux. C'était incroyable parce que... Bon,
je me souviens plus de Daniel parce que j'avais travaillé après en tournée
avec lui. T'es d'accord Guy ?.
G.: Oui, oui.
P.J.: Il y en avait toujours un qui rouspétait beaucoup sur scène.
C'était toujours Daniel. Mais je crois qu'il avait toujours des bonnes
raisons comme vous l'avez montré tout à l'heure. Moi, j'ai choisi cette
chanson "Sauvez l'amour" parce que dans le côté de Daniel, ce côté qu'il
avait toujours un peu agressif par moment, où il dit des choses vraiment
importantes, il faut pas oublier, il y a un côté d'amour qui est immense.
Et l'amour est tellement important. Il m'a aidé beaucoup. Il m'a apporté
beaucoup de choses. Beaucoup de textes. C'est le seul petit message
que je voulais dire. C'est son dernier où il a chanté "Sauvez l'amour" et je crois que c'est la chose qu'il faut qu'on fasse.
(Applaudissements)
J.P.F.: Merci Patrick. Fabienne Thibault, quels souvenir avez-vous
gardés de Daniel ?.
Fabienne Thibault: C'était un compagnon de travail extraordinaire.
Quand on a fait "Starmania" ensemble, d'abord on a répété pendant plusieurs
semaines. Ensuite on a joué. Donc on était ensemble six jours par semaine,
plusieurs heures par jour, dans les sous-sols du Palais des Congrès.
Je me souviens que Daniel et moi, au tout début, si on avait quelque
chose qui nous avait rapproché, c'était cett difficulté de...cette espèce
de facilité d'être rond. On avait tous les deux des problèmes de poids.
Je pense qu'il en souffrait. Lui, moins que moi, mais c'est quelque
chose qui nous a rapproché. Mais aussi, je pense, cet amour de la voix.
J.P.F.: Dommage que je n'ai pas été là, sinon on aurait été trois
!!!.
(Rires).
F.T.: (continuant sur son idée)...oui...cet espèce d'amour de
la voix aussi. Du côté aérien de la voix. Je me souviens qu'une fois,
si vous permettez, il s'était un petit peu engueulé avec Diane Dufresne,
mais c'était sous le coup de l'émotion. On était tous très émotifs.
Diane avait dit : "...vous autres, les français, vous ne chantez pas
avec vos tripes...". Ca avait blessé Daniel. Le soir, il avait un peu
bu après un cocktail de présentation, il m'avait dit "...c'est pas vrai,
hein, les français, on chante avec notre coeur...".
P.J.: S'il y en avait un qui chantait avec les tripes...
F.T.: S'il y en avait un qui chantait avec ses tripes, c'était
bien lui... Mais, j'disais pas ça de Diane...c'était une petite émotion...des
choses qui arrivent quand on travaille ensemble.
J.P.F.: Bien sur. Mais vous ne trouvez pas qu'on a un accent
Guy et moi, vous deux. (Fabienne Thibault est québécoise, Patrick Juvet
suisse).
F.T.: C'est vrai, il est absolument charmant. Ne le perdez pas
!!!.
J.P.F.: (s'adressant à Guy). Alors vous vouliez faire carrière
tous les deux. Vous vouliez monter un petit groupe, un petit duo ?.
Dites-moi la vérité.
G.: Moi, je voulais oui. Mais avant, vous m'empêcherez pas de
parle parce que j'ai envie de dire quelque chose sur Patrick Juvet.
Parce que Patrick Juvet, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu. Et
bon, à l'époque, c'est Daniel qui l'a suivi parce que moi je suivais
des études et lui a suivi Patrick Juvet. Je voudrais dire de Patrick
Juvet, on aime ou on n'aime pas. De faire ce métier pendant un moment,
ça m'a au moins appris que dans le métier, il y a des gens qui ont des
mines radieuses et, excusez-moi du terme, qui sont des "sales cons" humainement.
J.P.F.: Donnez des noms...
G.: Non, je ne donnerai pas de noms parce que bon, on est en
famille là... Patrick Juvet est un type extraordinaire, humainement,
qui n'oubliait pas une date d'anniversaire de ses musiciens. Qui a été
généreux, peut-être un peu trop, lui le dit lui-même. Ca, moi je trouve
que ça vaut de l'or. Et Daniel ne l'a jamais oublié. Et je dois dire
que s'il a fait changer un peu de direction Patrick, Daniel doit d'avoir
eu sa carrière à Patrick Juvet qui est le seul chanteur français et
néanmoins suisse...
J.P.F.: Francophone...
G.: Francophone oui...qui a laissé un morceau sur un 30, alors
qu'il était une vedette...il a laissé un choriste qui lui semblait qu'il
avait du talent...il lui a laissé chanter un chanson et c'est ce qui
a retenu l'attention de Barclay. Et je remercie Juvet pour ça...
(Applaudissements).
P.J.: C'est quelqu'un qui faisait partie de ma famille aussi
donc. Je sais qu'il y a ma soeur qui regarde et les parents. C'est quelqu'un
qui rentre dans le coeur, qui rentre dans la famille. J'étais obligé.
Et en plus, cette voix était incroyable par moments sur scène. Je lui
disais "...chante pas trop fort parce qu'on va pas me reconnaître moi...".
J.P.F.: Nous avons retrouvé un petit document qui date de 1976
où vous chantiez tous les deux. Vous vous appeliez à l'époque Mélody
S.A.. C'est ça ?.
G.: Le nom de ma fille.
J.P.F.: Le nom de ta fille qui viendra tout à l'heure chanter
en duo avec toi. Mélody S.A.. La chanson s'appelait "Sally". C'était
au cours d'une émission à la télévision, sur la 1ère chaîne, qui s'appelait
"Les Visiteurs du Mercredi". C'est ça ?. C'était le mercredi après-midi.
Le jeune présentateur s'appelait Patrick Sabatier. Je ne sais pas ce
qu'il est devenu (ironique). C'est vrai, c'était Patrick qui présentait,
que vous retrouverez après demain. Et regardez. La réalisation est quelque
peu curieuse. Vous comprendrez dans un instant pourquoi...les deux frangins
qui passaient pour le première fois à la télé... Regardez...
(Extrait télévisé)
J.P.F.: Alors, c'était en fait le tout premier enregistrement.
Vous arriviez en fin de journée. L'équipe était un peu pressée, puis
on vous a bâclé, hein ?.
G.: Oui...
J.P.F.: N'entrez pas trop dans les détails...mais on vous a bâclé...
G.: On devait être de 18 heures à 20 heures. On est arrivé à
18 heures 45. Et à 18 heures 55, on a entendu "...ça sent le pastis,
ils sont tous partis...". Eux, ils avaient jusqu'à 19 heures et nous
jusqu'à 20 heures. Mais sans caméra pour enregistrer quelque chose c'est
pas pratique...
J.P.F.: C'est très, très dur. Une date que tu as choisi Guy ?.
G.: C'est le 6.07.71.
J.P.F.: Que s'est-il passé le 06.07.71 ?.
G.: C'est le premier disque de Daniel que l'on doit à Vogue et
non pas à Barclay.
J.P.F.: C'est pas grave...
G.: Et on ne peut pas parler d'autres personnes ?.
J.P.F.: Le temps que Fabienne se mette en place... Qu'est-ce
que vous allez chanter Fabienne ?.
F.T.: J'ai choisi une chanson que Daniel chantait tous les soirs,
près de moi, pas très loin sur scène. Le "S.O.S. d'un terrien en détresse"
tiré de "Starmania" de Luc Plamondon et Michel Berger.
J.P.F.: Ce sera avec Francis Lecoude et Jean-Pierre Debarbat,
c'est ça ?.
F.T.: Oui. Francis Lecoude au piano et Jean-Pierre Debarbat au
saxophone.
J.P.F.: Alors, ce qu'on va faire c'est que d'abord, le début
de la chanson, c'est Balavoine qui va le chanter...
F.T.: Tiré d'un "Grand Echiquier" consacré à Michel Berger où
Daniel avait interprété le "S. O. S. "...
J.P.F.: Notre ami André Flédérik nous a prêté les images. Allez
vous mettre en place, chère Fabienne, et nous on continue...
G.: Alors juste un petit mot pour saluer Gérard Huget de chez
Vogue qui a été le premier Directeur Artistique à retenir Daniel. Et
deuxièmement, je voudrais dire le nom de Catherine Ferry qui a été d'une
importance capitale pour Daniel. Qui l'a nourri quand il n'avait pas
d'argent et qu'elle avait la célébrité et lui pas. Je salue Catherine
ce soir parce que je trouve...j'aurais même aimé qu'elle soit là. Elle
est extrêmement importante et c'est une fille de talent. Les amis qui
disent qu'ils ont été les amis de Daniel quand Daniel a eu tourné les
talons, ils n'ont rien fait pour elle. Ils ont un sens de l'amitié qui
me dépasse.
J.P.F.: Merci. Bonsoir Catherine.
(Applaudissements).
J.P.F.: Un extrait du "Grand Echiquier". C'est Daniel qui commence
et c'est Fabienne qui enchaîne...
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