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Daniel Balavoine participe, l'été 1981 à une émission-jeu de Pierre Bellemare sur Europe 1.

(Retranscription faite par Mondony)

Interviewer : Le chanteur, ça date de 1978, ça fait 3 ans ?

Daniel Balavoine : Oui.

I : Alors, quand on a fait un succès aussi important que celui-là, quand on a fait un tube, est-ce que le plus difficile, ce n'est pas après ?

D : Si, on est préoccupé que par ça, oui. Ca doit être difficile. Mais quand on a autre chose à faire et autre chose en tête, ce n'est pas plus grave qu'autre chose. Un disque est un disque. Que ce soit le 1er, le 5ème ou le 10ème, c'est pareil.

I : Alors Daniel, j'ai pourtant l'impression que cette année, avec "Mon fils, ma bataille", que tu connais bien les ingrédients et la bonne recette pour faire un tube ?

D : Ecoute, puisses "tu" dire vrai !. Tu vois, je ne sais pas ce que tu attendais que je réponde, mais, si je peux avoir "la" recette, je ne cacherais pas que je l'utiliserais le plus souvent possible, le moins longtemps possible, de façon à être à la retraite le plus jeune possible.

I : Tu chantes souvent, Daniel, dans tes chansons, une certaine révolte. Tu dénonces certaines choses. Quand la réussite vient, ce qui est ton cas, peut-on garder la même sincérité ?

D : Ca dépend des gens, c'est toujours pareil. Si ça s'adresse à moi, je veux dire que moi c'est l'envers. J'ai pas commencé à parler de ça. Le fait que je m'aperçoive que ça puisse avoir une certaine importance et être entendu m'aide à être sincère et me facilite les choses. Je crois pouvoir prévenir les gens que ça embête que plus ça va aller, plus je vais en dire, donc il faut baisser les têtes.

I : D'accord Daniel. A partir du moment où tu vis donc bien, dans le confort, ça marche quand même. Je veux dire, la chanson est un métier où l'on gagne de l'argent quand ça marche bien ?

D : Oui...euh...c'est mal ?

I : Non, je ne pense pas que ce soit mal (embarras).

D : Je ne pense pas et je voudrais te dire simplement, pour que tu comprennes clairement, que l'argent n'est pas vital pour moi. Que la chanson n'est pas vitale non plus. Que je n'ai pas du tout envie de chanter jusqu'à 60 ans. Que je me considère comme suffisamment intelligent pour trouver autre chose à faire et que si ça s'arrête demain, c'est pas pour ça que je voudrais mourir.
Voilà.

I : Merci Daniel Balavoine.

 

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