Jean-Loup
Laffont: Salut Daniel !
Daniel Balavoine: Salut !
J-L: Au fait, Daniel, c'est ton vrai prénom
D: Exact, Daniel, Xavier-Marie...
J-L: Né le ?
D: 5 février 1952...
J-L: Où ?
D: A Alençon, Orne.
J-L: Parents ?
D: Un père ingénieur, une mère antiquaire.
J-L: Des frères ?
D: Trois...et deux soeurs.
J-L: Prénoms ?
D: Il y a Bernard, 36. Guy, 32. Yves,
30. Marie-Françoise, 37 et Claire 35.
J-L: Quand as-tu cessé d'aller en classe ?
D: En 68, au moment de redoubler
ma terminale au lycée Louis Barthou, à Pau. A l'époque, je voulais devenir
député, après avoir fait mon droit ou Sciences-Po.
J-L: Tu ne voulais pas chanter ?
D: Pas vraiment. J'ai choisi chanteur,
comme d'autres pompiers ou curé.Remarque, il y avait des copains qui
m'entraînaient. Surtout un certain Michel Chevalier. Un jour, il m'a
demandé de me joindre à son groupe. J'ai dit oui et j'ai commencé à faire des dancings et les bals du coin.
J-L: Ta voix plaisait ?
D: Disons que les gens lui trouvait
quelque chose. Mais les complimentsne pleuvaient pas. L'envie de chanter
s'est installée doucement en moi. J'ai enregistré une chanson. Et puis
une autre. J'ai fait un disque. Et un second. C'était l'engrenage...
J-L: Si ça n'avait pas marché ?
D: Je serais devenu ingénieur du
son.
J-L: Tu sais persévérer ?
D: Aucune idée. J'ai plutôt un caractère
instable. Beaucoup de gentillesse par moments. Et à d'autres, des colères
de dingues. De l'égoïsme, comme tout le monde.
J-L: Rigolo ?
D: Ca arrive...sur les plateaux de
télé... Je traine partout une réputation de gueulard.
J-L: Quand tu doutes, tu demandes conseil ?
D: Ca dépend pourquoi ?
J-L: Par exemple t'habiller ?
D: Ah oui... Si j'ai une copine à
portée de voix, je recherche sa réaction. Surtout si le vêtement que
je porte est une de mes créations.
J-L:
Tu dessines tes habits ?
D: Quelquefois... Le survêtement
genre smoking que je mets en ce moment à la télé est de moi. Avant de
le porter, j'ai quand même regardé la tête que faisait les gens en me
voyant avec.
J-L: Où habites-tu ?
D: Nulle part je voudrais. J'ai un
appartement proche de la frontière.
J-L:
En Belgique ?
D: Eh oui...
J-L: Avec des animaux ?
D: Pas en ce moment.
J-L: Quelle genre de bêtes avais-tu ?
D: Des chats siamois. Remarque, les
filles avec qui j'étais ont toujours eu des chats siamois. Elles auraient
eu des chiens, je me serais fait aux chiens.
J-L: Tu sais jouer d'un instrument ?
D: De tous, mais mal. En fait, je
n'arrive pas à me concentrer pour réussir à être pianiste ou guitariste.
J-L: Ton travail avec Juvet pour l'album "Chrysalide" ?
D: J'ai plus qu'aimé. C'était ma
première expérience studio.
J-L: Sympa Berger ?
D: Michel est un artiste que j'admire
profondément. Le fait de l'avoir connu est un événement dans ma vie.
C'est un mélodiste super. Et France Gall...c'est une fille formidable.
J-L:
Tu es disco ?
D: Pas du tout !
J-L: Ah bon...
D: Attention, je pèse mes mots !.
Le mouvement disco ne me motive pas.Mais contrairement à mes prévisions,
ce n'est pas une musique de passage. Cela dit, je n'ai pas un disque
de disco chez-moi.
J-L:
Et pas le moindre Bee-Gees ?
D: Entendons-nous... Si je suis dans
une boite et qu'on me passe un air de Cerrone, je ne quitte pas la salle.
J-L:
Merci pour lui...
D: D'autant que je viens d'enregistrer
une chanson disco.
J-L:
Quel mec bizarre !
D: C'est pour un film des frères
Jolivet, production Claude Lelouch.
J-L:
Ca s'appelle ?
D: "Alors...heureux ?"
J-L:
Et la pub ?
D: J'ai fait une fois une maquette
pour le dentifrice Ultra-Brite...
J-L:
Si on te demandait de chanter des croquettes pour chats siamois,tu accepterais
?
D: Non, mais je dirais oui pour écrire
la musique.
J-L: Tu écoutes qui en ce moment ?
D: Le dernier 33 de Gary Wright...et
Supertramp.
J-L: Pas de chanson française ?
D: Celles de Christophe, régulièrement
et aussi pas mal de Francis Cabrel.J'ai un truc côté musique. J'ai une
recette à laquelle je tiens beaucoup. Quelquefois, je me fais une journée
Beatles. Je me lève, je me passe un Beatles. Je vais dans mon auto,
je mets une cassette d'eux etc.jusqu'à saturation de mes tympans. C'est
extra pour le moral.
J-L: Tu as une idole ?
D: Paul Rogers, le leader du groupe
Belle Compagnie.
J-L: Les acheteurs du journal peuvent t'écrire ?
D: Disques Barclay, 143, avenue Charles-De-Gaulle,
92200 Neuilly-sur-Seine.
J-L: Tu répondras ?
D: Par une photo avec signature,
oui.
|