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Interview de Jean-Loup Laffont pour le journal Stéphanie - Juin 1979.

Jean-Loup Laffont: Salut Daniel !
Daniel Balavoine: Salut !

J-L: Au fait, Daniel, c'est ton vrai prénom
D: Exact, Daniel, Xavier-Marie...

J-L: Né le ?
D: 5 février 1952...

J-L: Où ?
D: A Alençon, Orne.

J-L: Parents ?
D: Un père ingénieur, une mère antiquaire.

J-L: Des frères ?
D: Trois...et deux soeurs.

J-L: Prénoms ?
D: Il y a Bernard, 36. Guy, 32. Yves, 30. Marie-Françoise, 37 et Claire 35.

J-L: Quand as-tu cessé d'aller en classe ?
D: En 68, au moment de redoubler ma terminale au lycée Louis Barthou, à Pau. A l'époque, je voulais devenir député, après avoir fait mon droit ou Sciences-Po.

J-L: Tu ne voulais pas chanter ?
D: Pas vraiment. J'ai choisi chanteur, comme d'autres pompiers ou curé.Remarque, il y avait des copains qui m'entraînaient. Surtout un certain Michel Chevalier. Un jour, il m'a demandé de me joindre à son groupe. J'ai dit oui et j'ai commencé à faire des dancings et les bals du coin.

J-L: Ta voix plaisait ?
D: Disons que les gens lui trouvait quelque chose. Mais les complimentsne pleuvaient pas. L'envie de chanter s'est installée doucement en moi. J'ai enregistré une chanson. Et puis une autre. J'ai fait un disque. Et un second. C'était l'engrenage...

J-L: Si ça n'avait pas marché ?
D: Je serais devenu ingénieur du son.

J-L: Tu sais persévérer ?
D: Aucune idée. J'ai plutôt un caractère instable. Beaucoup de gentillesse par moments. Et à d'autres, des colères de dingues. De l'égoïsme, comme tout le monde.

J-L: Rigolo ?
D: Ca arrive...sur les plateaux de télé... Je traine partout une réputation de gueulard.

J-L: Quand tu doutes, tu demandes conseil ?
D: Ca dépend pourquoi ?

J-L: Par exemple t'habiller ?
D: Ah oui... Si j'ai une copine à portée de voix, je recherche sa réaction. Surtout si le vêtement que je porte est une de mes créations.

J-L: Tu dessines tes habits ?
D: Quelquefois... Le survêtement genre smoking que je mets en ce moment à la télé est de moi. Avant de le porter, j'ai quand même regardé la tête que faisait les gens en me voyant avec.

J-L: Où habites-tu ?
D: Nulle part je voudrais. J'ai un appartement proche de la frontière.

J-L: En Belgique ?
D: Eh oui...

J-L: Avec des animaux ?
D: Pas en ce moment.

J-L: Quelle genre de bêtes avais-tu ?
D: Des chats siamois. Remarque, les filles avec qui j'étais ont toujours eu des chats siamois. Elles auraient eu des chiens, je me serais fait aux chiens.

J-L: Tu sais jouer d'un instrument ?
D: De tous, mais mal. En fait, je n'arrive pas à me concentrer pour réussir à être pianiste ou guitariste.

J-L: Ton travail avec Juvet pour l'album "Chrysalide" ?
D: J'ai plus qu'aimé. C'était ma première expérience studio.

J-L: Sympa Berger ?
D: Michel est un artiste que j'admire profondément. Le fait de l'avoir connu est un événement dans ma vie. C'est un mélodiste super. Et France Gall...c'est une fille formidable.

J-L: Tu es disco ?
D: Pas du tout !

J-L: Ah bon...
D: Attention, je pèse mes mots !. Le mouvement disco ne me motive pas.Mais contrairement à mes prévisions, ce n'est pas une musique de passage. Cela dit, je n'ai pas un disque de disco chez-moi.

J-L: Et pas le moindre Bee-Gees ?
D: Entendons-nous... Si je suis dans une boite et qu'on me passe un air de Cerrone, je ne quitte pas la salle.

J-L: Merci pour lui...
D: D'autant que je viens d'enregistrer une chanson disco.

J-L: Quel mec bizarre !
D: C'est pour un film des frères Jolivet, production Claude Lelouch.

J-L: Ca s'appelle ?
D: "Alors...heureux ?"

J-L: Et la pub ?
D: J'ai fait une fois une maquette pour le dentifrice Ultra-Brite...

J-L: Si on te demandait de chanter des croquettes pour chats siamois,tu accepterais ?
D: Non, mais je dirais oui pour écrire la musique.

J-L: Tu écoutes qui en ce moment ?
D: Le dernier 33 de Gary Wright...et Supertramp.

J-L: Pas de chanson française ?
D: Celles de Christophe, régulièrement et aussi pas mal de Francis Cabrel.J'ai un truc côté musique. J'ai une recette à laquelle je tiens beaucoup. Quelquefois, je me fais une journée Beatles. Je me lève, je me passe un Beatles. Je vais dans mon auto, je mets une cassette d'eux etc.jusqu'à saturation de mes tympans. C'est extra pour le moral.

J-L: Tu as une idole ?
D: Paul Rogers, le leader du groupe Belle Compagnie.

J-L: Les acheteurs du journal peuvent t'écrire ?
D: Disques Barclay, 143, avenue Charles-De-Gaulle, 92200 Neuilly-sur-Seine.

J-L: Tu répondras ?
D: Par une photo avec signature, oui.

 

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